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5 idées reçues sur les murs de soutènement durables

Par définition, une construction est tournée vers l’avenir : ce que vous construisez existera pendant des décennies. Cela implique une grande responsabilité, pour nous aussi en tant que fabricant de murs de soutènement en béton. Dans ce contexte, nous nous sommes fixés un objectif ambitieux chez Bosch Beton : atteindre une production 100 % circulaire !

28 septembre 2023

Ces dernières années, nous avons franchi des étapes majeures dans la réalisation de cet objectif. Nous produisons notamment les murs de soutènement à l’aide d’énergie solaire et d’eaux de pluie et usées filtrées. Plus tôt cette année, nous avons lancé notre troisième génération de recette de béton qui contient 50 % de ciment en moins. L’empreinte CO2 des murs de soutènement que nous construisons est ainsi 35 % inférieure à celle des murs de soutènement traditionnels.

Nous travaillons sur des variantes hybrides contenant encore moins de ciment pour les années à venir. Cela nous pousse à flirter avec les limites de la législation et de la réglementation. Nous avons notamment déjà fabriqué le premier mur de soutènement en géopolymère sans ciment. Malheureusement, ce mur durable n’entre dans aucune norme de construction et ne peut donc être appliqué que dans des projets pilotes. La législation et la réglementation ne sont pas les seuls freins à un avenir circulaire. Les idées reçues sur la construction durable en général et les murs de soutènement durables en particulier ont la vie dure.

Idée reçue n°1 : nous pouvons nous passer du béton

Une idée reçue laisse penser qu’un jour, nous pourrons construire sans béton. Cela est une utopie. Nous pouvons certes utiliser davantage de matériaux alternatifs que nous le faisons aujourd’hui. Nous pouvons aussi construire plus fin afin de réduire la quantité de béton nécessaire. Mais pour certaines applications, les propriétés constructives du béton restent irremplaçables, des ponts aux viaducs, en passant par les retenues des eaux. Vous imaginez si ces ouvrages étaient réalisés entièrement en bois ou en acier ?

Idée reçue n°2 : un mur de soutènement durable est neutre en CO2

Le béton reste indispensable et les murs de soutènement conservent leur fonction dans les constructions de demain. Nous travaillons donc à atteindre la production la plus durable possible de ces murs de soutènement. Grâce à notre mur en géopolymère, nous sommes en mesure de créer une construction A++, synonyme d’émissions CO2 minimales. Pourtant, une idée reçue (actuelle) fait croire que le mur de soutènement deviendra totalement neutre en CO2. Même si, à terme, nous parvenons à nous passer entièrement du ciment, nous aurons toujours besoin d’acier pour assurer la solidité et la stabilité des constructions. Et pour cela, nous aurons toujours besoin des hauts-fourneaux…

Idée reçue n°3 : une usine durable fabrique des murs de soutènement durables

À l’heure actuelle, qui peut encore penser de la sorte ? Une méthode de production durable devrait automatiquement rendre un mur de soutènement durable ? Il va de soi que le mode de production est important, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons investi dans une usine neutre en énergie. Mais cela ne représente qu’une seule pièce du puzzle. De l’extraction des matières premières au transport, en passant par la durée de vie du mur et le recyclage : il faut adopter une approche complète pour évaluer le caractère durable d’un mur de soutènement. Nous avons donc soumis nos murs de soutènement à une analyse du cycle de vie (LCA) vérifiée. Nous participons également à des projets pilotes sur l’hydrogène. Le but ? Convertir l’énergie durable que nous produisons à l’aide de près de 18 000 panneaux solaires en un carburant propre pour nos camions qui livrent les murs de soutènement sur les chantiers. Les premières mesures verront bientôt le jour, avec un essai de transport à l’hydrogène des murs de soutènement destinés à une nouvelle retenue des eaux à Arnhem.

Idée reçue n°4 : le béton durable est moins sûr

Un quatrième mythe persiste : le béton à teneur réduite en ciment est moins sûr que le béton conventionnel. Fort heureusement, cette idée reçue peut aisément être infirmée : des études sur la résistance à la pression et la traction nous permettent de mesurer parfaitement les performances des matériaux. Notre nouvelle génération de murs de soutènement et le mur de soutènement en géopolymère sans ciment ont naturellement fait l’objet de tels essais. Il en ressort systématiquement les même résultats : nos murs de soutènement durables possèdent les mêmes caractéristiques de résistance que les murs de soutènement traditionnels et dépassent même les normes de sécurité en vigueur dans les différentes classes de résistance du béton.

Idée reçue n°5 : le béton durable est plus cher

Une dernière idée reçue : par définition, tout ce qui est durable est plus cher. Chez Bosch Beton, nous prouvons le contraire. Nous proposons ainsi notre troisième génération de murs de soutènement durables au même prix que les murs de soutènement conventionnels. En effet, nous absorbons temporairement les coûts plus élevés de développement et de production. Cela est délibéré pour permettre aux clients de faire des choix durables à la fois réalisables et rentables. Nous espérons ainsi contribuer à instaurer une nouvelle norme sur le marché, avec à terme une augmentation des volumes de production et donc des économies d’échelle.

Conclusion : de l’idéalisme à la norme

En tant qu’acteur néerlandais majeur du marché des murs de soutènement, nous sommes en mesure de faire de tels choix. Dans le même temps, nous ne ménageons pas nos efforts pour faire changer le système dans sa globalité. En effet, pour pouvoir avancer vers un avenir circulaire, toute la chaîne doit améliorer son image et faire des choix durables. Un exemple ? Chez Bosch Beton, nous remplaçons déjà partiellement le gravier par des granulés de béton concassé. Pour cela, nous utilisons des gravats de béton recyclés propres. Pour le moment, ce type de gravats n’est disponible qu’en quantité limitée du fait que les chantiers de démolition ne sont encore que très peu soumis à des exigences durables et sont souvent peu enclins à payer plus cher pour mieux trier les flux de déchets. Alors comment relever ces défis ? Une chose est sûre, nous n’y parviendrons pas seuls. Ces défis requièrent des partenariats au sein de la chaîne et une étroite collaboration avec les autorités. Ce n’est qu’à cette condition que nous parviendrons à sortir les initiatives circulaires de l’idéalisme. Cela n’a rien d’anodin : le futur de notre Terre et du secteur est trop précieux pour le laisser entre les mains d’individus et d’entreprises prêts à prendre des risques.